ELAGAGE ABATTAGE PAR DEMONTAGE ET RETENTION DES BRANCHES

L’ÉLAGAGE ORNEMENTAL

L’élagage ornemental se pratique afin d’adapter un sujet à ses contraintes environnementales (route, habitation, ligne électrique, concurrence d’autre végétaux). Il n’a d’autre but que d’adapter le volume et d’orienter son esthétique générale. L’élagueur est aussi dans ce cas appelé arboriste grimpeur. La formation d’un arboriste grimpeur peut être vaste: Déplacement et exploration sur corde, tailles architecturées, démontage d’arbre, dendrobiologie, tenue mécanique des arbres (écorce incluse,…), détermination des champignons lignivores, haubanage.

Le manque de place et le choix de sujets à trop grand développement contraignent à des élagages réguliers afin de contenir le volume général de l’arbre: Ce sont des tailles architecturées. On distingue deux principales tailles architecturées : la taille sur « têtes de chat », obtenues par des coupes répétées aux mêmes endroits, et la taille par prolongations, qui consiste à étirer les branches de l’arbre dans une direction. D’autre tailles architecturées existent, plus complexe à la mise en œuvre, tel que les tailles « topiaires », les « rideaux sur têtes de chat », ou d’inspiration japonaise comme les « niwakis ».L’élagage consiste à orienter ou limiter le développement d’un arbre. On appelle généralement élagage l’arboriculture ornementale. On distingue l’élagage sylvicole, l’élagage fruitier et l’élagage ornemental. L’élagage est aussi un processus biologique naturel d’abandon des branches, ou parfois d’une partie du houppier (descente de cime), afin d’optimiser les ressources et dépenses d’énergie de l’arbre.

Abattage manuel

L’abattage manuel se fait au moyen de divers outils : tronçonneuses, machettes, scies ou haches.
Avant l’abattage proprement dit, la base de l’arbre doit être débarrassée de la végétation et autres matières risquant de gêner la coupe ou de la rendre dangereuse. Éventuellement, le bucheron pratique l’égobelage, c’est-à-dire enlève les contreforts parfois observables à la base des troncs (surtout présents chez les essences tropicales). Cette première réduction de la section du tronc permet ensuite un meilleur contrôle de la direction de chute. Celle-ci une fois choisie, une entaille dite de direction doit être pratiquée avec précision de ce côté de l’arbre : un premier trait de scie – appelé plancher – est opéré horizontalement ; le second trait (appelé plafond) doit former avec le plancher un angle compris entre 30 et 45° et aboutir à une entaille comprise entre 1/3 et 1/5 du diamètre de l’arbre. Dans le cas d’arbres de petite circonférence, l’entaille de direction est remplacée par un simple trait de scie.

La chute s’obtient par le trait de chute ou trait d’abattage à l’opposé de l’entaille de direction et un peu plus haut que le plancher de l’entaille, une charnière se formant ainsi dans les derniers instants et participant au contrôle de la chute en direction et du déplacement horizontal du tronc.

Dans le cas de spécimens de très gros diamètre, on peut conserver une patte de retenue à l’arrière du trait d’abattage. Celle-ci n’est coupée qu’une fois la charnière faite, afin de maîtriser parfaitement le moment de la chute de l’arbre.

Dans les zones accessibles aux machines et dans le cas d’arbres aux troncs rectilignes et ne comportant que des branches faciles à élaguer, l’abattage peut être réalisé à l’aide d’engins spécialisés.

Ce type d’abattage est particulièrement adapté aux grands espaces de plaine avec des peuplements de résineux, de bouleaux, en particulier dans les zones boréales (Canada, Europe du Nord). Il est également utilisé pour les peupliers et a tendance à s’adapter pour être utilisable pour les taillis de feuillus de zone tempérée.

Les arbres de très gros diamètre, même rectilignes et non branchus, ne peuvent pas être abattus avec ce type de machine. On a ainsi recours à l’abattage manuel pour les futaies matures ou les forêts tropicales.

Les machines sont des tracteurs ou des grues équipés d’un bras portant une tête d’abattage. Avec les abatteuses-ébrancheuses-billonneuses (harverster en anglais), il s’agit de têtes élaborées qui permettent l’abattage, l’ébranchage et l’action de billonner dans une seule manœuvre et manipulation : la tête assure d’abord la préhension de l’arbre ; la scie coupe la base de l’arbre qui est aussitôt disposé parallèlement au sol avant que la tête n’effectue un aller-retour sur toute la longueur, une fois pour ébrancher, une fois dans l’autre sens en billonnant le tronc. L’opérateur peut utiliser l’ordinateur de bord pour obtenir des billons correspondant en longueur et circonférence aux attentes des clients.